dimanche 29 août 2021

ET SI NOUS SEMIONS L'ENTHOUSIASME !

Quand nous nous enthousiasmons, notre cerveau se développpe de manière rapide et spontanée. L'enthousiasme est la clé de nos apprentissages. Il nous donne des ailes, libère les obstacles. Plus rien n'est incacessible et apprendre "se fait tout seul".Il y a en chacun de nous un génie qui attend que nous nous enthousiasmons pour quelque chose. On a souvent cru que le jeu était une activité secondaire, dévalué au titre d'un passe-temps, cantonné aux moments de loisirs. Il s'agit pourtant du plus surprenant, du plus efficace, du plus adapté des dispositifs de développement cérébral. Que fait l'enfant dès qu'on le laissse tranquille ? Et si on ne l'interrompait pas, il jouerait. Beaucoup d'adultes craignent que, respecté dans sa nature, l'enfant devienne un tyran et ses parents les esclaves de ses volontés. Mais c'est partir du postulat que l'enfant vient au monde avec une nature paresseuse, tyrannique, sournoise, et qu'il s'agit de le mettre sur le droit chemin. C'est l'inverse que vit l'enfant: jusqu'à l'âge de 6 mois, il ne survivrait pas sans la solidarité, l'aide, la protection d'un adulte référent. C'est son unique expérience. On a longtemps pensé qu'il fallait rendre l'enfant autonome en "coupant le cordon", en l'incitant à "quitter le nid". On sait dorénavant que cette méthode n'est pas adaptée : c'est d'un port d'attache dont il aura éprouvé la fiabilité, que l'enfant partira un jour sans crainte, à l'aventure, avec dans sa besace, toutes les expériences faites en confiance. On a cru nécessaire de préparer l'enfant à la frustration, afin qu'il y soit résistant; on l'y confronte le plus souvent possible, comme si on cherchait à renforcer son système immunitaire. Mais c'est l'inverse qui est vrai : lorsque la satisfaction est majoritaire, la frustration n'est qu'anectodique et l'enfant la supportera sans problème. Un arbre, avant d'avoir des branches et des fruits, enfonce profondément ses racines dans la terre; il en va de même pour l'enfant. Les racines de l'enfant, c'est son attachement à ses personnes de référence. Ce lien, s'il est fait de respect, de confiance et d'amour inconditionnel permet à l'enfant de se développer harmonieusement, même si son environnement est "en état de guerre". Choisir d'accueillir, sans valorisation, sans dévalorisation, la dispositon spontanée de l'enfant est une attitude qui demande à mettre de côté ses expériences, ses idées, ses attentes, ses habitudes, ses conditionnements, ses désirs d'adultes... Comme nous en avons tous, cela peut paraître difficile. Il existe une méthode infaillible : partir de l'enfant, pas de soi. Laissons-nous emporter par son observation, admirons le génie de la nature, le génie des enfants ! Il ne lui faut qu'une structure. Faite de tout ce qui assure, de tout ce qui rassure. Habitudes, rituels familaux,accords domestiques, répétitions à l'infini : la même histoire, la même musique avant de dormir...les mêmes jeux, les mêmes parcours, sans que l'adulte zélé ne propose des variations. Lui proposer le changement, c'est le disperser et lui ouvrir les portes de l'ennui.Il n'a besoin que de confiance, la confiance qu'on lui porte, confiance dans la justesse de ses jeux, certitude que l'activité sera reprise là où elle a été interrompue. Une affaire de confiance. Rétablir celle des parents, préserver celle des enfants. Apprendre, comme grandir, sont des dispositons spontanées, à l'oeuvre bien avant la naissance. Tout comme l'enthousiasme, la curiosité et cette incroyable capacité à jouer. Nous les possédons tous en venant au monde, sans distinction de race, de couleur ou de génération. Pour cette rentrée, devenons des semeurs d'enthousiasme... Propos adaptés du livre de André STERN : Semeurs d'enthousiasme

lundi 15 juin 2020

A L'HEURE DU DECONFINEMENT !

Confinés pendant 8 semaines,  nous nous sommes retrouvé immobilisés dans nos appartements, nos maisons, ou obligés de travailler pour lutter contre le virus, pour que toute une population continue à vivre.

Du jour au lendemain, il nous a fallu vivre avec une liberté confisquée. Avec l'impossibilité de rencontrer notre famille, nos amis, nos collègues, avec l'interruption de toutes nos activités habituelles, de nos déplacements. Pour nous retrouver enfermés, avec une heure de sortie par jour pour prendre l'air !

L'ETNA
A l'heure du déconfinement, cette période a été vécue très différemment selon les personnes, les situations, le contact direct avec un proche affecté ou décédé de la COVID 19.

Pour certains, voilà une occasion d'apprendre, d'être agréablement surpris par notre capacité à nous adapter.
Pour d'autres, c'est le moment d'oublier, de tenter de reprendre leur vie "d'avant COVID".
Pour d'autres qui ont très peur, la solution, c'est le confinement prolongé pour se protéger d'un mal invisible, qu'on ne peut pas prévoir.

Tout est possible, tout est acceptable. Ce sont des réactions si humaines et si respectables, toujours en mouvement....





jeudi 2 janvier 2020

HOMO SAPIENS....


En guise de voeux pour 2020, ces quelques paroles de Nietzche :

Zarathoustra considérait le peuple, et s'étonnait.
Alors, il parla de la sorte :
"L'homme  est  une  corde,  entre  bête et surhomme  tendue, une  corde  sur  un  abîme.
Dangereux  de  passer,  dangereux  d'être  en  chemin,  dangereux  de  se  retourner,
dangereux de trembler et de rester sur place !

Ce qui chez l'homme est grand, c'est d'être un pont, et de n'être pas un but : ce que chez
l'homme on peut aimer, c'est qu'il est un passage et un déclin."

Nietzsche- Ainsi parlait Zarathoustra-

jeudi 17 octobre 2019

DIS, MA PLACE, ELLE EST OUUU ?


Se sentir à sa place au travail, en couple, avec ses proches, ça dépend de quoi ?
Aujourd'hui, chacun cherche sa place. C'est une recherche noble et le prix à payer de notre émancipation.
La chute des idéologies qui nous inspiraient et des institutions qui nous contenaient, la perte des repères familiaux et générationnels qui nous structuraient ont laissé un terrain en friche. Et nous devons pratiquer ni plus ni moins que "l'invention de soi" comme l'a écrit Jean-Claude Kauffmann.


La place se tisse dans l'enfance

Le bébé arrive chez des parents, prêts ou non à l'accueillir, à répondre à ses besoins.
Il est investi différemment selon son sexe, son rang dans la fratrie, selon qu'il arrive après une fausse-couche, le décès d'un autre enfant....
Il naît dans un lieu, dans une société, à une époque donnée.
Ex :Naître au Japon, au Sénégal ou en Inde, naître en 1900 ou en 2019, naître dans une famille pauvre ou aisée, ... 

C'est au contact de son environnement que l'humain expérimente sa place
La socialisation est le processus par lequel sont transmises les valeurs, codes symboliques, règles et normes partagées par sa famille et par la société. L'homme apprend petit à petit à s'ajuster à son environnement.
Mais il cherche aussi à découvrir son individualité, ce qui le rend unique, différent. Ce qui l'anime, ce qui répond à ses valeurs, à ses centres d'intérêt.

Ce long chemin commence pendant la grossesse et se prolonge à la naissance dans les paroles, le regard de ses parents, leur désir de voir leur enfant grandir. Ces premières expériences ouvrent l'enfant au monde en l'inscrivant dans la communauté des humains.

On voit bien que la place est un tissage subtil entre capacité d'adaptation et affirmation de soi.

Complétude ou consistance ?
Nous assistons à ce paradoxe relevé par Vincent de GAULEJAC : "Sommés d'être sans cesse plus nous mêmes et heureux, nous observons une tension de plus en plus vive entre cette exigence et l'appauvrissement de notre espace intérieur."

L'homme est balloté, déstabilisé par le changement et ne parvient pas toujours à exister dans la continuité. Il flotte au gré des modes et des courants d'une société liquide.

"L'homme dit libre gagne en complétude : il peut agir avec le monde selon son bon plaisir et assouvir ses besoins. Mais ce qu'il gagne en complétude, il le perd en consistance. Avec l'avènement du Moi, notre société livre ses membres aux affres de choix devenus impossibles tant les voies sont nombreuses et fluctuantes. Dans une société liquide, il n'y a plus de sillon !" - J-Pierre Lebrun, sociologue.


lundi 24 juin 2019

A LA CHASSE AUX PAPILLONS !


Vous traversez une période difficile : deuil, crise
Vous restez accroché(e) à votre passé, l'avenir vous fait peur
Vous n'avez plus d'envie, vous êtes souvent fatigué(e)


Votre vie affective ne vous convient pas
Vous voulez tout contrôler
Votre corps vous fait mal
Des troubles alimentaires, des addictions vous empoisonnent la vie
Les émotions vous submergent, ou vous n'arrivez pas à les exprimer
Votre vie ressemble à une suite d'obligations...
Vous n'êtes jamais content(e) de vous, souvent dans la comparaison
Les autres, les évènements décident à votre place
Vous avez l'impression de passer à côté de votre vie....

A l'arrivée de l'été, peut-être que vous n'avez plus envie de vivre à l'abri, à l'étroit dans votre chrysalide. Peut-être avez-vous choisi de devenir papillon !

S'engager dans une psychothérapie, c'est accepter de partir à l'aventure, revisiter son histoire avec les yeux d'aujourd'hui, découvrir d'autres angles de vue, choisir entre différentes options,....

En fin de thérapie, dans les retours, il y a ces phrases :  j'arrête de voir la vie comme un combat ; je suis capable de réussir ; m'affirmer, ce n'est pas être en conflit ; j'exprime ce que je ressens ; j'ai arrêté de me plaindre ; petit à petit, j'ai moins de peurs ; je suis contente d'avoir osé ; la vie me semble bien plus facile....


mardi 5 mars 2019

"JE VEUX QUE CA AVANCE "


Avancer où, quand, comment, pour quoi ?

Retrouver la situation d'avant
Ressentir la joie, l'enthousiasme
La peur autant que la colère
Avoir des envies, des projets
Aller au bout de ses entreprises
Réussir sa vie de couple
Se réaliser dans sa vie professionnelle, personnelle 
Etre des parents acceptables,     
Avoir des enfants épanouis et en bonne santé
Savoir gérer les conflits
Supporter la maladie, la mort, le handicap
Contacter ses sensations corporelles

Prendre soin de soi
S'affirmer avec ses différences
Arrêter le fonctionnement de son cerveau
Accepter que certaines situations ne peuvent pas changer
Vivre avec l'incertitude
Montrer ses bons côtés...et aussi ses mauvais
Reconnaître ses imperfections, sa finitude...
....
Autant de souhaits exprimés au fil des séances
Autant de prises de conscience qui petit à petit
Permettent d'être au diapason avec soi-même
De s'accepter, avec ses plus et ses moins
Avec ce qui fait partie de notre condition d'humains.


Entreprendre une gestalt-thérapie, c'est s'engager sur un chemin riche en couleurs, tout en nuances, et se laisser surprendre par les paysages, les virages inattendus, les averses de pluie ou de neige, les vents forts, les brises légères, les coins d'ombre et de lumière, les pentes escarpées, les collines avec vue dégagée... 
En fonction du relief, de ses conditions physiques, de sa persévérance, de la météo, il sera possible de marcher plus ou moins vite, courir, prendre le temps de s'arrêter, revenir en arrière, couper à travers champs, chercher un abri,..

C'est la même chose lors d'une thérapie : il y a des variations dans la motivation, l'engagement et le type de difficulté. Et d'une personne à l'autre, d'une séance à l'autre, ça n'avance pas à la même vitesse.