mardi 16 novembre 2010

SI SEULS ET PARTOUT ENSEMBLE !



Proposée à l'Université Populaire de Mulhouse, cette conférence-débat a rassemblé 11 personnes autour du thème de la solitude et des nouvelles technologies.

Le sentiment de solitude semble principalement relié à certaines situations : déménagements fréquents, chômage, maladie, séparation, vieillesse ou absence d'enfants, habitat en ville, travail très prenant... Il y a ceux qui ne supportent pas la solitude et ceux qui en ont besoin.

Certaines personnes font le choix de s'inscrire dans des réseaux sociaux et en sont tout à fait satisfaites, d'autres sont déçues par des liens jugés trop superficiels. Quelques participants refusent d'adhérer à l'ère Internet. Mais là aussi, il est possible de se sentir seul contre tous, à l'heure où la plupart des informations circulent sur "la toile".

Le contact par portable ou par courriel évite la confrontation directe, qui peut faire peur. "Les gens osent plus, car ils savent qu'ils ne se verront sans doute jamais". En même temps, tout peut être vrai, tout peut être faux. Une personne qui signe "PIERRE" est en réalité une femme. Qui peut-on croire alors, à qui donner sa confiance ? Et revient la question de la solitude, voire de l'isolement.

Sans parler le la solitude existentielle, liée aux "passages" ou "évènements" de la vie : l'ado qui vit en bande pour ne pas se sentir seul, à l'heure où il perd ses repères ; la personne malade, seule avec sa souffrance...et aux moments de la naissance et de la mort.

Mais la solitude est-elle toujours négative ? Sûrement pas : il est des gens qui ont besoin d'être seuls, pour créer, vivre une aventure, écrire un livre, donner un sens à leur vie...

L'enfant, lorsqu'il a eu un père ou une mère suffisamment bons, a la faculté de passer naturellement de la solitude au contact. Comme le dit Winicott, il a expérimenté, petit, d'être seul, d'abord en présence de sa mère.

Ce qui pose problème, c'est le sentiment de solitude ressenti comme un sentiment d'abandon. Alors, la peur d'être abandonné, déçu, l'emporte sur l'envie d'être en contact, au risque de se sentir isolé.

Bien sûr, nous n'avons pas fait le tour de la question en 2 heures, tant le sujet est vaste.

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