Habiter notre corps, c'est ressentir son poids, sa verticalité, les appuis sur lesquels il repose. Comment avoir conscience de ses contours, de ses frontières qui en même temps relient et divisent (Ex de la peau) ?
Si nous vivons une tension, un inconfort, nous n'avons souvent qu'une hâte : mettre fin à cette sensation désagréable, à cette souffrance, pour que l'angoisse reste supportable.. Une des solutions : appuyer sur la touche PENSEE AUTOMATIQUE : "ça pense".
Alors, nous voilà "coupés en deux". Avec la tête d'un côté, le corps de l'autre. Et un soulagement illusoire. Ou une fatigue inexpliquée. Ou un énervement récurrent.
Qu'est-ce que nous redoutons pour vivre anesthésiés ? En prendre conscience, accueillir notre éprouvé et le traverser, c'est ce qui permet de découvrir la variété et la richesse de nos ressentis. Et d'habiter pleinement notre corps en retrouvant notre unité. "Je n'ai pas un corps, je suis un corps", parole de sophrologue.
Corps vécu, corps-sujet et non plus, corps-objet.
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